Quand on brûlait les sorcières

Quand on brûlait les sorcières

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Pour un sorcier, dix mille sorcières rappelait l'historien Michelet. Encore aujourd'hui, dans bien des esprits, l'image que l'on se fait de la sorcière est celle d'une vieille édentée, terrifiante, alors que la plupart d'entre elles étaient jeunes et jolies ; trop sans doute... Pendant des siècles, les inquisiteurs leur ont fait payer cher leur propre convoitise, suivis par une opinion populaire hystérique dès qu'il s'agit de répressions collectives. Seringues enfoncées sur tout le corps, après rasage intégral (de peur que le Diable ne se cache...), question ordinaire... et extraordinaire, tout était bon pour satisfaire leurs fantasmes et leur haine. Les récits de Colette Piat, scrupuleusement exacts, sont autant d'actes divers d'une même tragédie ; la plupart des sorcières, comme la fameuse Galigaï, ou la guérisseuse Bernarde, finirent mal. D'autres, au contraire, se sont admirablement tirées d'affaire : la Douceline, qui a réussi à sauver ses oreilles, la belle Catherine de Draguignan séduisant l'inquisiteur. Certaines, enfin, telles la femme-louve d'Auvergne, ou Louise de Budos et son anneau magique, laissent planer le doute et le mystère. Astrologues, mais aussi astronomes, devineresses, sages-femmes, pharmaciennes avant la lettre, ces sorcières fabuleuses, sources de vie et de mort depuis l'époque des Druides, réapparaissent devant nous comme des personnages profondément vivants, qui nous côtoient toujours. Une robe noire accuse et La République des misogynes ont fait connaître l'esprit voltairien et l'humour féroce de Colette Piat. Mémoires de Clotilde, La Maison-Bouteille et de nombreux textes dramatiques ont révélé une grande romancière. Ici, Colette Piat met tout son talent de conteuse au service d'une cause qui lui est chère : les sorcières.

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